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توتير أعصاب بين باريس وبغداد

Harold BFM TVهارولد هيمان

Irak-Paris: nervosité avant la Conférence sur la Paix et la Sécurité

Une conférence qui n’aura pas eu une naissance évidente, et qui va improviser un but.
Barack Obama avait proposé une conférence sur l’Irak  le 5 septembre, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Sur ce, le président François Hollande a imaginé une conférence à Paris, sur l’Irak, genre d’échauffement préliminaire… mais en avait-on besoin?

Pas vraiment, mais cela ne faisait pas de mal. Cela permettait aussi de faire échanger des interlocuteurs divers et variés, inaccoutumés à s’assoir autour des mêmes tables. Il s’agit surtout de faire parler des représentants IRANIENS, des représentants SAOUDIENS, et des représentants QATARIENS,  de la manière de cesser leur guerre intra-musulmane.

Je dirais que malheureusement les représentants iraniens n’ont pas été invités, plusieurs invités s’y opposant catégoriquement. Le malheur donc, c’est que pour vaincre l’ “Etat islamique”, il faut inverser les alliances et les inimitiés. Or ni Paris, et encore moins Washington, ne veulent réhabiliter le régime iranien et sa petite sœur le régime de Bachar al-Assad en Syrie.

Donc ce qui aurait été le plus intéressant dans toutes ces tractations publiques a été sacrifié. Sauf une chose: le ministre russe des Affaires étrangères sera présent, Sergueï Lavrov, et chacun tentera d’oublier pendant quelques instants l’Ukraine, ce conflit parallèle qui reste une guerre localisée à la 19e siècle, avec ses drapeaux et ses nationalistes exaltés entre deux nations qui se rassemblent énormément!

Un post-scriptum: des photos du passeport que François Hollande a présenté à Bagdad le 12 septembre ont circulé sur les réseaux sociaux arabes. Moralité: la police des frontières à l’aéroport de Bagdad n’est pas bien tenue par l’autorité. Pour certains observateurs, il s’agirait d’un clin d’œil des services secrets iraniens: nous sommes à Bagdad, nous influençons le gouvernement irakien, pensez à nous Monsieur le Président.