داعش تذبح أيضاً …جنوداً لبنانيين

Harold BFM TVهارولد هيمان

L’ État islamique coupe des têtes au Liban aussi. Le pays entier est en émoi, car une section de djihadistes, de l’ État islamique et même d’al-Nosra, détient une quinzaine d soldats libanais, en a décapité deux, et menace de continuer. Leur but est d’entraîner le pays dans une guerre civile, et se battre contre le Hezbollah, milice libanaise chiite qui a sauvé au moins une fois le régime de Bachar al-Assad de la déroute dans la ville frontalière de Koussaïr il y a un an.

Comment des militaires libanais ont-ils pu être capturés dans leur propre pays? Les gens de l’ État islamique ont profité d’un certain laxisme de la garnison libanaise à la frontière, dans la région d’Arsal. En fait, cette armée est politiquement dirigée par un gouvernement qui partagé entre pro-Hezbollah et anti-Hezbollah. Ces derniers sont plus ou moins dépendants des directives et surtout des finances venues de l’Arabie saoudite. Donc l’armée libanaise tolère les djihadistes, qui se glissent parmi les réfugiés syriens qui dépassent le million dans un pays de 4 millions! Difficile à comprendre qu’en Europe la classe politique soit en émoi pour 2000 migrants dans tel ou tel endroit…

L’armée libanaise est mal équipée, l’ État islamique et al-Nosra en sont presque à égalité avec elle, mais cette armée se bat à l’occasion, pour le drapeau national en quelque sorte. À Arsal, un officer à tout simplement décidé d’arrêter le chef local d’ État islamique qui se faisait appeler l’émir d’Arsal et figurait sur la liste internationale du terrorisme! L’émir fut transférer à Beyrouth,  à la disposition de  la  justice. Pendant ce temps, à Arsal, les djihadistes ont fondu sur les soldats, et les djihadistes ont surtout fait prisonniers des gendarmes et autres soldats aux points de contrôle, et non pas ceux dans la caserne principale qui ont su repousser tous les assauts djihadistes.

Depuis une dizaine de jours, les djihadistes exigent le retrait total des militaires libanais de la zone. Devant le refus gouvernemental, ils ont décapité un, puis un deuxième, soldat. Le supplice menace pour un troisième. Certaines bandes libanaises ont commencé à attaquer des réfugiés syriens, censés eux être des auxiliaires des djihadistes! Les guerres civiles commencent comme cela.

En attendant, les armes françaises, promises par le gouvernement français, et censées être payée par l’Arabie saoudite — encore elle — se font attendre… plus pour très longtemps, m’assure le Quai d’Orsay.

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